Un flingue pour se faire entendre,
Un stylo pour se faire comprendre.

Le Gang des antillais est l’adaptation de l’histoire vraie de Loic Léry avec pour toile de fond, le BUMIDOM: institution qui a fait miroiter aux antillais des emplois et une vie plus facile en métropole. Mais ils vont se trouver confrontés au racisme, à la discrimination et on ne va leur proposer que des postes subalternes, avec un billet sans retour.
Le Gang des antillais est un film sans concession où les acteurs campent leurs rôles avec authenticité. Les dialogues sonnent comme des mitraillettes, les choses sont dites sans chichi avec une précision presque chirurgicale ! Le personnage principal, Jimmy Larivière passe de la désillusion à la colère, puis à la rage. On le voit évoluer jusqu’à devenir sombre et calculateur. Le casse de trop les amène, lui et sa bande, en prison. Et c’est là qu’il va trouver l’apaisement, se retrouver et même se découvrir.

J’ai été totalement embarquée dans l’histoire de Jimmy Larivière. Mes parents viennent du Congo (ancienne colonie française), Brazzaville ayant été baptisé capitale de France durant la guerre 39-45. Alors mes parents eux ont aussi ont débarqué en France, terre de toutes les promesses et des désillusions. Ce film m’a beaucoup touché et surpris. Il ne tombe dans aucun cliché. Il ne s’adresse pas seulement aux antillais mais bien à toute la communauté noire et plus largement à tous ceux qui ont l’esprit ouvert. Djedje Apali est la révélation de ce film.

Espérons que ce film ouvre la voie à des productions au casting plus cosmopolite et enclin à la diversité. Hollywood commence à avoir des super-héros noirs. En France, moi je veux simplement plus d’acteurs et actrices noires en tête d’affiche parce que ça manque réellement et que les talents sont là. Difficile mais pas impossible n’est-ce pas